Baptiste Moriniaux
17 mars 2024
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On se retrouve aujourd’hui pour ce deuxième tournoi Nexus de l’année, la chaleur et l’été se joignent à la fête et tout le monde est prêt à en découdre.
Saskia l’inflexible, déguisée en Vi pour l’occasion, a décidé de sortir de sa tanière pour coller quelques baffasses dont elle a le secret. Une bonne grosse dose d’aggro, un soupçon de ramp et une pincée de gestion histoire de dire, voilà sa recette pour ce dimanche.
Toute la bande de Nexus est là pour l’occasion : Sai, Will et Eleven, Ghyrson, Gallia, Ghired et ses frérots les rhinos sont de sortie et retrouvent leurs potos Rona, Arcum, Gallia, Golos, Wilson, sans oublir tonton Feldon.
Match 1 : Ghyrson
On attaque tout feu tout flamme contre le pistolero fou. On gagne le toss, la main full avec dork T1, et c’est parti ! Notre opposant qui a la main pleine de bolt laisse la vie sauve à notre petit elfe de manière inexpliquée et la sortie explosive de la Picte permet de plier rapidement la première game après avoir gérer l’arrivée du thyranide avec plus gros que lui.
On rend le toss, un land et pas de dork, ce n’est pas la peine, on mulligane ! La deuxième main est bien meilleure, on a des t2 t3 très impactants, ça devrait le faire. Pas de chance pour l’adversaire, passer le premier ping sur le dork, les bolts fuient la main et Miss Grossbaffes fait descendre surement (et pas lentement) les PV jusqu’à 0 : 2-0, première rapide, bien aidé par un dork laissé vivant et une main adverse capricieuse.
Match 2 : Questing Beast
MonoVert Stompy ? Voltron ? Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, mais je ne m’en fais pas trop, je pense pouvoir sortir plus fort plus vite, m’enfin bon, on verra bien.
Ça rampe des 2 côtés, Beast en face, Migloz chez moi, ça attaque, je propose innocemment un block. Et là, c’est le drame, mon adversaire se plante de combat trick, il pensait en avoir un autre en main ! Ça fait donc pschiiit et la beast retourne dans sa grotte. Une PWave derrière et on fait place nette pour débouler et faire des gaufres. 1-0
La 2 s’annonce similaire pour moi au niveau de la main, dork, reckless stormseeker, fatal push et les lands qui vont bien, je suis armé jusqu’aux dents ! En revanche, c’est mulligan en face, et vu sa tête, ça a pas l’air d’être ça. Et la suite va lui donner raison, phase d’attaque sans bloqueur T3 pour 18 PV. The end, 2-0.
Après 2 premières games à sens unique, c’est l’heure de la pause déjeuner. Le temps pour se poser, faire redescendre un poil la pression autour d’un bon repas. On a eu la chance de notre côté pour l’instant, mais ça ne va pas durer éternellement, et il faudra avoir la tête froide le moment venu.
Match 3 : Wilson Selesnya
Aaaah ! Il est venu, le temps, de se frotter à Winny le blanc ! Un voltron pur et dur, un petit ourson tout mignon avec beaucoup trop de mots clés et une sacrée envie de venir nous caresser la trogne de sa grosse patte griffue. Il va falloir être soit plus rapide que lui, soit arriver à gérer la peluche.
Je n’ai pas le toss et il a une Giver T1 … Ca s’annonce pas simple. Mais les dieux de la pioche sont avec moi et on draw une bolt de manière très professionnelle, byebye giver. L’ours arrive, rapidement suivi d’une tripotée de buffs. Décidément, on va devoir s’en débarrasser ! On paie rapidement la ward pour s’en défaire et avec Thalia V1 puis V2, on essaie de ralentir le plus possible pour tenter de trouver une solution. Les coups supplémentaires vont nous sauver la mise, tout arrive engagé, Winny l’ourson revient mais il fait d’un coup beaucoup moins peur. On en profite pour glisser Saskia dans l’intervalle créé et c’est parti mon kiki, on déroule et on bourre, ça passe.
Pour la deux, il n’y a pas match. Mulligan 5 des 2 côtés, je garde une main très très risquée et molle à 2 lands, c’est sans doute une sacrée connerie mais je ne me vois pas mulligan 4 contre lui. J’aurais peut être dû, car 5 minutes plus tard c’est un Wilson plus dopé qu’un coureur du tour de France qui s’invite à la maison pour me faire les fesses. 1—1, rien à dire.
Le doute commence à s’installer. Comment diable gérer ce chafouin petit ourson ? Je n’ai pas la solution à cette énigme et aborde cette dernière game en serrant les fesses. La sortie est bonne les dorks sont de la partie, on le chatouille jusqu’à 8 PV, mais là, oh stupeur, flickering ward « protection contre le noir » apparait. Et avec un mana up pour la protéger. Diantre. On n’est pas dans la cagade. On temporise et on encaisse les coups, désespérément en quête de solution. En main, kavru, fury, sur le board Melira (la nouvelle, hein, on n’est pas des bêtes non plus). Mais la ward pose toujours problème … Dans une tentative d’en finir vite, mon adversaire se tapp-out pour jouer et équipper Wilson pour le transformer en 11/11 bodybuildé lifelinktrample. Ni une ni deux, c’est ma chance, un decay pioché le tour précédent gère l’équipement, fury pour son coût d’évocation, trigger de l’évocation en pile on répond avec l’exil de Melira, on paie la ward et chiao Willy ! La fin est rapide, 2 grosses phases de bagarre plus tard, Saskia ressort du ring avec une peau d’ours sur les épaules. Acquise de haute lutte, elle nous rappellera bien qu’il ne faut pas la vendre avant d’avoir pu faire sa fête à l’ursidé.
Enfin bon, les ursidés dans Magic c’est comme dans les Pyrénées, on en croise de temps en temps, ils font peurs (et parfois à raison !) mais la plupart du temps, si on ne les embête pas trop, ils ne nous feront rien !
Ça fait 3-0, on s’est fait un peu peur sur la dernière mais le deck tourne bien, on a des solutions à ce qu’on nous a proposer pour l’instant. Le pilote est encore parfois hésitant, quelques boulettes sont commises mais sans conséquences jusque-là. Le souci, c’est qu’on n’a pas croisé de combo ni de contrôle et qu’on a pas trop de recul sur ces match ups.
Match 4 : Will11
On le craignait, il est arrivé. Le deck combo du moment, Will (et son sac de clou) et Eleven, qui performe au plus haut niveau, mais qui est aussi réputé très difficile à jouer et très « pilote dépendant ». Et problème, c’est Quentin le pilote. Il sait de quoi il retourne et maitrise son pack à la perfection. Ça s’annonce tendu. J’ai le toss et une bonne main, ça peut le faire.
Ça part vite, les gestions tombent tôt sur les dorks, je réfléchi trop (j’ai toujours su que ce n’était pas un truc pour moi) et j’essaie de tourner autour de ses gestions et je ne mets pas toutes mes forces dans la bataille. Grossière erreur : DT, rain of filth, balance et je me retrouve à poil à la merci de Eleven. Rien à dire, j’ai merdé et j’ai été puni.
La deuxième sa passe beaucoup mieux, une sortie explosive, pas de gestion de masse en face. Saskia fait ce qu’elle sait faire de mieux, bim bam boum, direction la 3.
Le top 8 est à portée de main, mais l’adversaire est plus que coriace. Donc la tension monte drastiquement. La dernière va être coriace.
SI le début pouvait laisser à désirer (FoW d’entrée sur le T2 puis gestion du dork), les dieux de la pioche abandonnent vite Quentin. Will le couvre de clue/clou et tout ce qu’il trouve à en faire c’est piocher des lands. Ni une ni deux, on ne tergiverse pas et on clôt le plus rapidement possible la game. 2-1.
Finalement, pas si pire ce match, je me suis fais avoir comme un bleu sur la première mais les deux suivantes ont plutôt été à mon avantage. Cependant, la pioche adverse a été défaillante et ça aurait pu être bien pire.
Match 5 : Sai
Top 8 en poche, première place assurée avec un 4-0, on se met d’accord avec Dorian/Sai pour un match nul intentionnel. Pas la peine de se fatiguer, autant profiter de cette pause pour s’aérer, se rafraichir et jeter un coup d’œil aux divers packs que l’on retrouvera après. Arcum, arto combo en particulier me fait peur, David le pilote très bien et a de quoi sacrément me poser des problèmes. Reste aussi Tivit dans les mains d’Anis : là je sais bien que si je n’arrive pas à plier la game avant l’arrivée du sphinx, la messe sera dite.
¼ de finale : Tivit
Full contrôle Tivit, va falloir être rapide, saignant et sans pitié.
Je suis sur le play avec mon classement, la main est top, je suis confiant et j’arrive à vite prendre le board avec une Domri T2 qui me préserve des contres adverses. Après un déferlement de coups, on prend la game 1. Après moults réflexions et discussions, une gestion rapide de l’elfe posé T1 était possible pour Tivit et ça aurait changé beaucoup de chose. Bref, si j’ai eu l’impression que cette première game était facile, peut être qu’un missplay adverse m’a en fait bien aidé …
Sur la draw pour la deuxième, je mulligane agressif à 5 pour au final n’être que très mou (comme quoi, être bien appareillé, c’est bien, mais si c’est pour être mou ça ne sert à rien). En plus, Tivit a retenu la leçon et les gestions s’enchaînent bien. Je ne peux rien faire et le 6/6 vol ward 3 arrive à ses fins.
Je ne suis pas serein, je vois bien que si la main n’est pas assez early ou que les gestions sont là, ce match up peut très vite tourner vinaigre.
Je prends le toss, mulligan 6 et go ! La main est agressive, je reprends un peu de confiance, j’y crois ça va le faire. Et là, patatra, la color death. Le mana noir pointe aux abonnés absents. Et en face, un dark ritual et Tivit arrive 2 tours trop tôt ! Misère ! Il reste 12 PV à descendre mais là le mur est vraiment trop gros. Je m’en remets donc à l’âme des cartes. Cette draw est essentielle, sans mana noir, c’est cuit pour ma pomme ! Mais il faut croire que les cartes étaient avec moi aujourd’hui. Land détapp noir, Saskia qui hit le board, phase d’attaque, pile 12 sur le board. Je demande si réponse/gestion il y a. Et la réponse est non. Ça passe à un poil de fesse, mais ça passe. Je n’en reviens pas, ce ¼ de final s’est vraiment joué à la chance. Et après visionnage de la vidéo, il s’avère qu’il y avait une gestion de possible, un oubli adverse (oui, oui, les jetons trésors sont des permanents) me permet de passer. Je passe en ½ mais je ne fais pas le fier, ça aurait pu/du bien plus mal tourner (et ça tournera mal la prochaine fois, j’en suis sûr).
½ Finale : Will11
Et je retrouve Quentin et son Will11, invaincu lui aussi si on oublie le match 4. La fatigue se fait sentir et je sens que mon adversaire est plus calme et plus confiant.
Je me lance à l’assaut rapidement mais les gestions tombent et me ralentissent trop. Will distribue clou sur clou et la pioche revient pour Quentin : l’inévitable combo pétale/breach/brain freeeze fini par arriver et clos la game. Rien à faire, plus la game dure, plus mes chances de m’en sortir sont faibles. C’est attendu mais c’est frustrant.
J’arrache la 2 sur une bonne sortie, un plan de jeu subtile et fin, à base de grosses tatanes et de bonne pioche.
C’est la dernière game, celle qui dictera qui ira affronter Lolo, champion en titre qui vient de se qualifier à la table d’à côté. Je suis sur la draw mais j’ai une main vraiment très agressive, là où mon adversaire a plutôt l’air circonspect. Tout s’enchaine bien pour moi, Saskia est prête à pointer le bout de son nez, quand soudain, T3, dark ritual, doomsday, la combo est en place. J’ai un tour pour infliger 10 PV mais je ne peux pas faire mieux que 8 … Dure, dure est la défaite sur combo T3 (avec un petit silence pour assurer le coup). Mais c’est le jeu et félicitations à Quentin qui remportera ensuite le tournoi (sur une autre combo T3 !), excellent pilote d’un pack très très solide (#banbreach).